Quelques mots. C’est peut-être à cet indice que se reconnaît le philosophe authentique. À l’économie des termes par lesquels se dit l’essentiel de l’intuition dont vit l’esprit. Des mots inséparables de la conscience de soi, et grâce auxquels nous pouvons dire avec Descartes : «?je pense, donc je suis?», ou bien avec John Henry Newman (1801-1890), se découvrant pleinement fidèle à l’intention du geste cartésien dans son Journal philosophique : «?je sens, donc je suis?» («?sentio, ergo sum?»). Le «?cogito newmanien?» tient dans ces quelques mots. Mais ces mots sont ceux de Descartes, vers lequel il se tourne à un moment décisif de son acheminement vers la maturation de sa propre pensée. Ce livre instruit le dossier de cette rencontre à partir d’une confrontation directe et structurelle de leurs doctrines respectives, notamment en donnant accès à la première traduction française des Fragments de 1859 du Journal philosophique. Tout se passe comme si Newman, dans sa lecture du cogito, reprenait en une conceptualisation à peine différente la thèse cartésienne fondamentale des Méditations II et III. Le cogito se présente non comme une déduction, mais comme une auto-affection attestant en même temps l’existence de l’ego et celle de Dieu.
Editeur : Hermann
Publication : 14 avril 2021
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Contenu téléchargeable [PDF]
Contenu(s) : PDF
Protection(s) : DRM ACS4 (PDF)
Taille(s) : 7,9 Mo (PDF)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3126
EAN13 Contenu téléchargeable [PDF] : 9791037011923
EAN13 (papier) : 9791037008244