Le paysage audiovisuel se transforme sous nos yeux. En attendant le mariage d’Internet et de la télévision, on assiste, avec la multiplication des chaînes diffusées par satellite, aux premiers effets de la révolution numérique qui nous font entrer dans l’ère de la surabondance, tandis que les États-Unis passent de la suprématie à l’hégémonie. Dans un espace audiovisuel désormais global et mondial, notre législation devra tenir compte de cette évolution et le secteur public s’y adapter. Il nous faudra en redéfinir les missions et lui assurer les moyens nécessaires, si l’on veut qu’il reste cette référence indispensable à la préservation de notre identité culturelle dans un monde soumis à la plus brutale des compétitions aussi bien culturelles que commerciales.