Comment, concrètement, se gouvernent les villes au Moyen Âge ? Quelles sont, en marge et au-delà des institutions souvent formelles, les véritables natures des groupes de pression et d'action ? Quels sont les hommes et leurs alliances ?En Italie, des guerres inexpiables ensanglantent les cités, sans répit, et deux partis, toujours, se disputent le pouvoir ; les vaincus, condamnés à l'exil, voient leurs palais détruits, leurs blasons brisés.Le parti reflète-t-il un clivage social, ou de sordides luttes d'intérêts ? Est-ce un simple aspect des solidarités de voisinages ? Ou, plutôt, la marque de la toute-puissance des grands lignages, clans, tribus, consorterie, qui poursuivent leur jeu, ne servent que leurs ambitions, s'abritant à peine derrière d'illusoires programmes et de très vagues allégeances à tel ou tel prince ? Sans compter, pour les fidèles, le besoin de s'affronter, pour les foules, un esprit de compétition exacerbé qui se marque déjà dans le port des couleurs, dans les jeux, les combats sportifs : jeux du cirque ici, guerres de partis ailleurs témoignent des mêmes passions.