Ce livre n’est pas un roman. S’il fallait le définir, ce pourrait être une sorte de guide de lieux minuscules, d’un genre inédit. Je sortais de l’écriture d’Une haine de Corse. L’épopée napoléonienne m’avait emmenée jusqu’aux confins de l’Europe et même du monde. J’étais un peu lasse des voyages : j’éprouvais le besoin de revenir chez moi. Il m’a donc pris la fantaisie de circonscrire à la ville de Saint-Florent les récits que je rapporte. Je raconte dans ces pages ce que j’ai vécu, vu et entendu, sans refuser parfois de me laisser emporter par mon imagination. C’est le contraire de la sagesse, symbolisée par un singe aveugle, muet et sourd, mais je n’ai jamais prétendu avoir une passion excessive pour les singes ou la sagesse.Marie Ferranti nous invite ainsi à la suivre dans Saint-Florent, au fil de récits au charme insistant, teintés d’une certaine nostalgie mais surtout empreints d’une grande tendresse et d’un enthousiasme communicatif.