Allergique à l’humanité, Chepilov choisit la science qui seule peut lui offrir la solitude nécessaire à son mal. Doté de deux visages, l’un obscur qui n’appartient qu’à lui, le beau, l’autre public, d’une laideur de crapaud. Il devient savant. Ayant résolu en Sibérie le problème du vieillissement, avec comme champ expérimental son propre corps, il trouve par cette voie l’accomplissement de son rêve : être ministre des affaires étrangères de l’URSS. Promu à cette fonction, il apprend que le socialisme marche sur la tête et que le capital est son chapeau. Il s’initie en capitalisme, pratique politique amusante, efficace, déraisonnable. Il débarque en Occident, invité par la reine d’Angleterre pour le Jubilé de l’an 2000. Après avoir choisi la liberté, il découvre le chômage.