« Une paix bien intéressante » offre une série de quatre récits qui s’efforcent de décrire à travers plusieurs tableaux : une ville ultra-moderne que survolent sans fin des avions, une lagune abandonnée, une vallée froide et ombreuse, une maison figée où se tient, comme un bouddha, un père. C’est ainsi la situation d’un monde de l’après-guerre qui nous est donnée. Époque où l’histoire semble arrêtée et incapable d’inventer de nouvelles métaphores. Le thème principal est, en effet, cet arrêt de l’histoire ainsi que la niaiserie des situations psychologiques qui sont le refuge de l’individualisme moderne. Ces tableaux se présentent sous la forme de paysages cosmiques éclairés par un soleil moribond. Dans cette lumière déchirante les personnages essaient de se situer et de dépasser la condition biologique à laquelle la société les condamne. Nul symbolisme d’ailleurs n’est à chercher dans ces contes qui ne sont même pas pessimistes.