Machiniste : celui qui transforme le décor, au théâtre. Pourquoi pas celui qui machine jusqu’à la transformer sa réalité quotidienne ? Cette suite de quatre récits est d’abord un grand jeu. Chaque fois le narrateur exorcise le dieu qui n’en finit pas de se débattre en lui, flanqué de sa progéniture. Mais qui est Dieu ? Un oiseau ? Un parti ? Un cow-boy ? Le machiniste joue, s’anéantit dans le jeu, livre bataille à son dieu. Et ce jeu, cette passion, c’est aussi une guerre totale que le machiniste têtu mène contre lui-même. Quatre volets d’une même chronique en fin de compte, relatant quelques-uns des aspects de cette lutte insensée pour en finir avec Dieu, non du point de vue de l’historien, insistons là-dessus, mais de la victime, parfois consentante, parfois en rébellion. Alain Rais est né à Bordeaux en 1932. Homme de théâtre, il dirige la compagnie des Spectacles de la vallée du Rhône qui, à partir de Valence, rayonne sur toute la région. Metteur en scène, adaptateur, il a aussi publié « Mauvais sang », roman, en 1959 (Buchet-Chastel) et « La nuit manque de main d’œuvre », poèmes, en 1970 (P.J. Oswald). Alain Rais habite Crest, dans la Drôme.