Dans ce voyage autour de sa bibliothèque, celui qui se nomme lui-même l'homme aux livres expose une maladie étrange. Porté par un même désir vers les femmes et les livres, longtemps il s'était couché tard, prenant les unes pour les autres. Et l'inverse. Devenu vieux, marchant dans sa chambre-bibliothèque parmi et parfois sur les livres, il croise des amis écrivains perdus et retrouvés : Montaigne, Pascal, Flaubert, Sartre, Proust... L’homme aux livres est l’autoportrait d’un écrivain qui se regarde au miroir de ses livres. Non tant ceux qu’il a écrits que ceux qui l’ont écrit. On ne trouvera pas ici un éloge béat de la lecture, ni un réquisitoire contre les livres, accusés d'atteinte à la vie bonne et simple des corps. Non plus un Requiem sur la disparition du lecteur assassiné par les images numérisées. Ni un adieu aux livres, marotte d'un auteur à la recherche de son moi perdu. Se traitant lui-même comme un cas pathologique (le titre évoque les cas célèbres de Freud : L’homme aux loups, L’Homme aux rats), l’auteur raconte avec mélancolie et humour la vie d’un bibliomane.