Été 1942. Antoine de Saint Exupéry a trouvé refuge avec son épouse, Consuelo, à Long Island pour écrire ce qui deviendra son œuvre la plus connue et renommée, Le Petit Prince. Dépressif, méprisé par les exilés français de New York (André Breton et tous les surréalistes), tourmenté par l’avenir du monde, incapable de pouvoir poursuivre son œuvre, tiraillé entre l’amour pour sa femme et ses nombreuses infidélités, il accepte de réfléchir à l’idée soumise par ses éditeurs américains : écrire un conte pour enfants. Consuelo et lui s’installent alors dans une villa au bord de la baie de Long Island : Bevin House, qu’il surnomme aussitôt « la maison du Petit Prince ». Là-bas, loin du bruit entêtant de New York et des rumeurs, c’est l’été de la renaissance : retrouvailles passionnées avec sa femme (« Le Petit Prince est né, dit-il, de votre grand feu »), promenades le long de la plage, rares mais joyeuses visites de ses amis (André Maurois, Denis de Rougemont, etc.), journées studieuses à dessiner et écrire, mais aussi escapades à Manhattan pour rejoindre sa maîtresse, la belle journaliste Silvia Hamilton... Mais la tempête le guette : il est tourmenté par le sort de la France et ne tardera pas à tout quitter pour rejoindre la France et s’engager dans la guerre. Avant ça, il lui faut écrire l’histoire du personnage qui deviendra bientôt son double, Le Petit Prince... Heureusement, Consuelo est à ses côtés pour le guider et l’inspirer, comme toujours… Alain Vircondelet nous plonge dans cette parenthèse enchantée, cet été 42 où Saint Exupéry écrivit son dernier chef-d’œuvre auprès de celle qui restera pour l’éternité sa muse et son seul véritable amour.