« Y aura-t-il seulement quelqu’un pour planter un cactus sur ma tombe ? » se demandait Calamity Jane au terme de sa vie. Ivre d’alcool, de chagrin, malade, aveugle, Martha Jane Cannary ne cessait de répéter cette phrase. Et de pleurer la solitude qui l’oppressait. Femme au destin hors du commun, celle que les Blancs surnommaient la « reine des plaines » et les Indiens le « diable blanc » suscite aujourd’hui encore de nombreuses interrogations et une admiration sans bornes.Détestant l’hypocrisie, cette aventurière fut tour à tour conductrice de diligences, convoyeuse de fonds, chercheuse d’or et joueuse de poker.Amoureuse de la route et des étreintes passionnées, cette femme hors normes décédée en 1902, à l’âge de 51 ans, partageait tout avec les plus pauvres. Loin de singer les hommes, même si elle leur ressemblait parfois, elle avait la jambe superbe, le regard sublime, une opulente chevelure auburn et l’attache féminine d’une main sachant utiliser avec grâce… une Winchester.