Ce livre propose une lecture philosophique de quelques textes patristiques du dernier tiers du IVe siècle qui sont tous des textes fondateurs de la philosophie byzantine et médiévale latine. Cette lecture cherche réponse à trois questions qui tournent autour de la notion d’image sous le vocable grec d’eikôn : comment le langage détermine la visibilité des choses en dégageant de leur aspect visuel à la fois la signification et la ressemblance comme reflet de la présence d’un modèle ; comment se détermine le caractère qui lie la notion d’individu existant à la notion de personne, principale invention philosophique de l'antiquité tardive, et conséquemment comment le caractère est saisi en tant que lien entre l’existence et l’expression ; comme arrive-t-on à l’idée que la transcendance se révèle comme visage, visibilité absolue, et se donne à voir dans le visage d’autrui, idée lévinasienne dont on trouve les antécédents dans les sources de la pensée byzantine.