Situées dans les marges de la globalisation, les nouvelles d’Après le soleil ouvrent une brèche vers d’autres univers et brouillent notre rapport au réel : à Cancún, un groupe de jeunes hommes sont au service des touristes, et exécutent toutes leurs volontés – la nuit, néanmoins, ils explorent les mystères de l’existence dans de curieuses cérémonies ; à Copenhague, une rencontre inattendue entraîne un informaticien dans une spirale où la spéculation financière devient érotique ; l’effondrement d’un triangle amoureux dans une ville anglaise conduit les personnages à tomber dans une addiction particulièrement dangereuse et hypnotique ; dans le désert du Nevada, un homme en deuil trouve une machine qui vient peut-être d’une autre planète… Les personnages d’Après le soleil ont des désirs ardents, mais s’affrontent à des réalités décevantes, bassement transactionnelles. Ils cherchent à communiquer, à trouver un but à leur vie dans un monde où tout s’est déréalisé au point de ne plus avoir de sens. Juxtaposant le grotesque, l’hyperréalisme et le fantastique – « comme s’il regardait le monde à travers un filtre ultraviolet », ainsi que l’écrit un critique danois –, Jonas Eika a inventé de nouvelles façons de raconter des histoires pour une époque où les anciennes ne suffisent plus. Né en 1991, Jonas Eika est devenu en quelques années l’étoile montante de la littérature danoise. La publication en 2019 d’Après le soleil lui a valu le Nordic Concil Literature Prize, et sa traduction anglaise a été sélectionnée pour l’International Booker Prize.