Un homme quitte Buenos Aires pour s’établir dans les grandes plaines argentines. Là-bas, il consacre ses journées à créer un potager d’où il compte tirer sa nourriture quotidienne. Éloigné de tout et de tous, il essaye de se fuir lui-même, mais plus le temps passe, plus les bribes de son passé remontent à sa conscience et se mêlent aux observations qu’il consigne chaque jour dans ses cahiers. Aux petits et grands tracas du travail de la terre se juxtaposent des épisodes issus de son histoire familiale, la contemplation détaillée de la nature et, surtout, les traces laissées par une rupture très douloureuse avec son ex-compagnon, Ciro. Les plaines est le roman d’un deuil amoureux, d’une lente reconstruction, comme une célébration apaisée de la beauté du monde, et le récit d’une quête : celle d’un lieu où vivre pleinement. Description d’une solitude au cœur des vastes paysages de la pampa, c’est aussi une bouleversante déclaration d’amour aux histoires qu’on se raconte et qu’on raconte pour se relier aux autres.