La notion de séparation ne renvoie pas à un cadre théorique bien défini mais elle ouvre de multiples questions, des plus banales liées aux situations ordinaires de la croissance de l'enfant aux plus dramatiques qui s’apparentent davantage à des ruptures. Leur retentissement est variable selon chacun : entre une banalisation totale de l’événement et un vécu de catastrophe d’un traumatisme singulier ou collectif.Dans la clinique quotidienne, les jeunes confrontés à une séparation peuvent réagir par des moments d’angoisse, de panique, de désespoir ou par des explosions de rage, voire par des effondrements dépressifs. Ces expressions parfois extrêmes peuvent surprendre, bousculer, voire heurter les proches de l’enfant. Elles exigent d’évaluer la gravité de la situation, d’en rechercher la compréhension, voire d’en effectuer une « traduction » comme on le ferait d’une langue étrangère. Celle-ci permet de repérer que souvent l’enjeu est tout autre que celui qu’on pouvait initialement supposer.Les adultes qui entourent l’enfant et l’adolescent - parents, enseignants, responsables de tous ordres, cliniciens – se doivent d’être attentifs à ces manifestations symptômes qu’il convient de considérer comme des appels à l’aide nécessitant de comprendre ce qui se joue ainsi pour permettre une approche de soins adaptée.