Quels appuis les enfants et les adolescents peuvent-ils trouver dans un monde où l’impératif de jouissance et d’immédiateté, d’urgence même, prend le pas sur l’acte d’une parole fiable et sur le symbolique ?La clinique nous montre de jeunes patients désemparés, désespérés et des parents en désarroi. Les initiatives des jeunes se manifestent plutôt par des mises en actes, des agitations, des « crises », par des troubles du comportement ou des conduites addictives (toxiques, écrans, etc.), par des phobies et des décrochages scolaires. Les enseignants et les éducateurs en témoignent et les cliniciens sont désormais très sollicités sur ces questions.Les auteurs explicitent tout d’abord ce que le monde humain attend d’une transmission du symbolique et en quoi consiste le symbolique.Ils présentent les manifestations par lesquelles se révèle la quête des jeunes dans leur famille, à l’école, et dans les demandes d’aide qui sollicitent les cliniciens. Si leurs apparences sont souvent surprenantes, l’analyse qui leur est consacrée permet parfois de déboucher sur des issues singulières tout aussi inattendues.Ils situent ensuite la tonalité de cette clinique des jeunes dans la logique sociale du monde actuel, en s’interrogeant sur la pertinence des repères qui ont jusqu’alors servi de référence au monde adulte et qui, s’ils ne sont pas pensés autrement, sont condamnés à perdre leur efficience.La fiabilité des appuis offerts aux jeunes dans leur quête est liée à la rigueur de la parole et du langage de l’adulte. C’est cette assurance qui permet à l’enfant ou à l’adolescent d’oser se lancer pour construire son identité.