Rompant avec une tradition qui décrit l’atmosphère monacale des ateliers de copistes du Moyen Âge, ce roman met en scène un scribe très laïque, Raoulet d’Orléans – personnage réel,il fut l’un des copistes attitrés de Charles V –, bon vivant, hâbleur, peu chatouilleux sur les mystères de la religion.Animant un atelier familial au cœur de Paris, actuelle rue Boutebrie, il a pourtant copié des bibles à tour de bras mais, incapable d’établir le silence et de se concentrer très longtemps sur ses rectangles de parchemin, il a pour habitude de fréquenter les tripots des barrières, ceux de Montfaucon notamment, le grand gibet de Paris.Au-delà de l’intrigue qui se noue autour d’un mystérieux faussaire venu s’immiscer dans les commandes royales de Raoulet, ce roman en fome de parabole médiévale restitue l’ombre de l’imprimerie qui plane sur le siècle et suggère une méditation sur l’avènement contemporain du numérique.