Deux femmes vivent ensemble dans une grande demeure provinciale. Laure Bernardini est âgée, digne et riche, assoiffée de respectabilité. Que fait auprès d’elle l’étrange Thérèse ? Quel drame les unit ? Quels liens les retiennent ? S’aiment-elles ou se haïssent-elles ? Sur la terrasse des Bernardini, soir après soir, les deux femmes reconstituent le puzzle de leurs souvenirs. En se servant de détails infimes, de racontars, de vieux papiers, une narratrice curieuse cherche à cerner la vérité. Une fois de plus, Suzanne Prou réussit à nous envoûter dès les premières pages de son roman. Atmosphère de mystère, personnages intriguants, situations équivoques, questions laissées sans réponses, jusqu’à ce que chaque être ait révélé sa face cachée. La romancière est passée maître dans l’art de détrousser les âmes pour découvrir leur secret. Avec la « Terrasse des Bernardini », son sixième roman, l’univers de Suzanne Prou — dont l’originalité a été saluée par l’ensemble de la critique — s’élargit. Le monde qu’elle décrit est celui de nos passions refoulées vécues dans le quotidien. Elle nous libère de nos fantasmes sans cesser pour autant de nous inquiéter.