Dans une France endettée, confrontée avec un chômage que le déficit de l’UNEDIC rend tragique et qui semble aller à grand train vers la pénurie, l’inquiétude grandit. Est-il possible encore d’espérer ? René Monory, ministre de l’Économie, au moment où la victoire électorale de la Gauche venait redistribuer les cartes, répond avec confiance : oui, la France a encore un rôle à jouer. Il n’est pas trop tard mais il est grand temps. Il faut enfin voir les choses dans leur réalité profonde. Seul le bon sens peut remettre la France dans le bon sens. Ce n’est pas le livre d’un grand commis de l’État sorti des écoles pour gérer le pays avec des théories, mais celui d’une France tranquille “sortie du rang” grâce à son travail et à son réalisme. Il n’a pas gravi l’échelle des honneurs mais celle des responsabilités : petit artisan développant son entreprise, maire de sa ville, conseiller général, rapporteur de la commission des Finances au Sénat, président du comité intérimaire du Fonds monétaire international, Grand Argentier. Cette voix réfléchie, qui ne cherche pas la polémique mais l’efficacité, mérite d’être écoutée.