En ce torride été 1942, les forces germano-italiennes, commandées par le maréchal Rommel, piétinent devant El Alamein. Certes, le « Renard du désert » a franchi la frontière égyptienne ; il fait peser une indéniable menace sur Alexandrie. Mais ses lignes de ravitaillement sont démesurément étirées et il manque de moyens pour asséner le coup de grâce, l’offensive finale qui lui ouvrirait la route du canal de Suez et du Proche-Orient. Il lui faudrait des renforts… Or, il reçoit une simple brigade à quatre bataillons d’infanterie, plus quelques unités d’appui. Mais elle regroupe des combattants de choc, des parachutistes placés sous les ordres du général Ramcke, un chef de guerre de grand style. Ramcke et ses paras vivront les heures les plus dures de l’offensive, puis de la retraite, avant d’échapper à l’encerclement par un exténuant raid à pied d’une longue semaine, dans le Grand Désert. Le 8 novembre 1942, les Anglo-Américains débarquent au Maroc et en Algérie. Les Allemands envoient quelques unités supplémentaires en Tunisie, par un minuscule pont aérien. Ce seront encore des paras, appartenant au 5e régiment de chasseurs parachutistes du lieutenant-colonel Koch. Ces hommes se battront devant Tunis jusqu’en mai 1943 et parviendront longtemps encore à bloquer les attaques des Britanniques, des Américains et des Français d’Afrique du Nord.