Au printemps 1943, les Belges francophones volontaires pour rejoindre le Front de l’Est à l’appel de Léon Degrelle, le chef du mouvement rexiste, forment une « Sturmbrigade », incorporée à la Waffen SS. Cette Brigade d’assaut est forte de plus de deux mille hommes, rassemblés au camp de Wildflicken. Les plus anciens ont combattu dans le bassin du Donetz et dans les montagnes du Caucase, où la Légion « Wallonie », levée en août 1941, a perdu de nombreux tués et blessés. De nouveaux volontaires, dont certains n’ont guère plus de seize ans, vont permettre de créer une redoutable troupe de choc, qui va rejoindre au cours de l’hiver la région de Tcherkassy, sur le Dniepr. Rattachés aux volontaires germaniques de la division « Viking », les Wallons sont pris dans un immense encerclement. La radio alliée annoncera que l’unité des « fascistes belges » a été totalement anéantie. Pourtant, après avoir vu tomber la moitié de leurs camarades, les survivants parviendront à percer les lignes soviétiques et à rejoindre les troupes allemandes. L’Armée Rouge voit lui échapper un nouveau Stalingrad, mais les combats ont été terribles, en plein cœur de l’hiver ukrainien, dans un paysage de neige et de glace. Les rescapés de cette sanglante aventure regagnent la Belgique, pour une prise d’armes à Charleroi et un défilé motorisé dans Bruxelles, le 1er avril 1944. Puis ils repartiront pour leurs derniers combats en Estonie et en Poméranie.