On m’a souvent reproché d’écrire des fables pour adultes ; c’est oublier que les enfants d’aujourd’hui sont infiniment plus dégourdis que nous ne l’étions à leurs âges. Lorsque je vais dans les écoles, collèges ou lycées tel un professeur de vie, je leur parle comme si nous étions tous de la même famille. Je leur dis qu’ils ont une âme mais qu’il faut qu’ils la défendent contre la robotisation qui les attend. Je leur dis que la Poésie est le langage de l’âme et que lire et écrire est le seul moyen pour eux de se mieux connaître en prenant conscience de la vie des autres, en mesurant leurs différences. Et mes fables surgissent comme une succession de vérités et de drôleries, et tous les jeunes qui m’écoutent s’éveillent à la joie de vivre. Par ailleurs, « Les Nouvelles de France » du Ministère des Affaires Extérieures, et les éditeurs Colin, Hachette-Jeunesse, Saint-Germain-des-Prés, MDI, La Farandole, L’École et La Famille, Scolavox, et Nathan dans son dernier album des Grands Classiques, ont participé à la diffusion de ces fables, en publiant une trentaine d’entre elles. Pierre Béarn