L'école est en crise. L'échec scolaire massif, sélectif s'accroît de l'absence de formation et de débouchés professionnels. Chacun s'interroge dans l'école et autour d'elle. Mais l'échec scolaire n'est pas une fatalité : ni biologique, ni sociologique, ni scolaire. Il est possible de le faire reculer, d'"agir dès maintenant pour une école où puissent réussir tous les enfants quelle que soit leur origine sociale, de contribuer ainsi à préparer les bases de l'école de demain". La relation de l'enfant au savoir, au travail, à la culture n'est pas un trait psychologique individuel, ou, plutôt, par-delà sa manifestation comme trait psychologique individuel, on retrouve le système scolaire donc le système social. C'est en agissant sur le terrain de la pratique éducative elle-même qu'on fait apparaître ses freins et ses limites, qui ne tiennent pas essentiellement aux personnes - enseignants ou enseignés ou parents - mais surtout aux structures scolaires et sociales.