« Ceux-ci/cela ». Les gens, les choses. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, pas si facile d'en bien parler. (Lu récemment un ancien obscurantiste des années soixante-dix, se mettant au "tel quellisme", je veux dire au « décrit tel quel », au simplisme, au terre à terre. Ah ! le vent de la mode !) Mais ceux qui ont toujours pensé que la poésie avait affaire avec le réel, savent qu'il ne s'agit pas de la décrire bêtement, la réalité, de laisser la caméra tourner toute seule ; mais, au contraire, d'effectuer le bon cadrage, discret, efficace. Il le sait, lui, Jean-Louis Massot, et donc il sait nous apprendre à regarder les mille et un spectacles et événements du monde, absurdes, touchants, imprévus, banals, effarants, mystérieux, emplis de multiples petits gouffres, comme dans les dessins alvéolés de Gérard Sendrey. Et, après lecture de ces textes, vous verrez que « ceux-ci, cela », vous les regarderez autrement. Car : « Le jour se lève/sur les lumières de leur ville./ Les vraies : celles des yeux qui s'ouvrent. »Jean-Claude Martin