Tiens, pas trop tôt ! En 42 histoires à la mine de plomb, voilà croqué le décorum des spectres. La cité achélème. Les ratés du rayon de soleil. Vilains soirs à crans d’arrêt. Gredins museaux. Viandes humaines et plantes vertes. Les Malassis ne sont pas des gniasses qui jouent de la flûte à Disneyland. Lopeux, sales, criards à entendre, je dirais qu’ils pompent à la manière des Shadoks. Zoizeaux pas réparables. Fabriqués gris-obstiné par des éternités de pauvreté et de médiocrité, ils seringuent la mouscaille. Prêts pour l’adultère. Le kilbus. Le contrebond. Ils ne sont pas très bien aperçus. Z’habitants tous en barres. 6 ou 700 par muraille. Alvéolés. N’en quel état ! Bâtiment A, bâtiment C. Dardant la vie, c’est le train-train des horreurs ordinaires. Daniel Zimmermann s’y entend en mémoire avariée. Dites ! La façon qu’il bétonne ses fables ! Qu’il invente la légende des années cinquante. Qu’il brode des menteries sur les intrigants Chinetoques. Acharné guetteur, doué pour entonner la voix des escogrus de banlieue rouge, oncle Zimm sait très bien qu’on ne reboume pas les hortensias sur des décharges. Son humour, c’est celui de la bouzillerie. L’onirisme affleure. L’émotion poigne. Rire garanti. Dans un monde tout en colique, les flics qui sifflent partout, les chiens montés sur colliers étrangleurs, faut voir et connaître la façon qu’ils s’accommodent, les Malassis. Quelle leçon !