La monotonie de la vie, dans le cadre parfois lugubre des H.L.M., les sollicitations diverses et exigeantes de la société dite de consommation, les difficultés sans cesse accrues d’équilibrer le budget familial, ont poussé — sinon contraint — toute une catégorie de jeunes femmes, la plupart du temps mariées — et parfois mères de famille — à exercer d’une manière plus ou moins discrète, plus ou moins sporadique, avec ou sans le consentement de leur époux, la plus vieille profession du monde. Si, pour la plupart du temps, elles échappent au fichier de la police, elles ont cependant été dotées d’une étiquette : celle d’étoiles filantes. Certains maris trop confiants pourront, après lecture, se demander où leurs charmantes épouses passent leurs après-midi. Certaines jeunes femmes y découvriront, pour leur plus grand profit, que, le petit doigt mis dans l’engrenage, de légers écarts de conduite, un peu trop rémunérateurs, peuvent les mener tout droit aux Assises. Et si le veau d’or est, plus que jamais, debout sur ses pattes, il est extrêmement dangereux pour les filles prodigues de se hasarder à supprimer le veau gras.