La Corse a été, depuis la plus haute Antiquité, un enjeu pour les nations riveraines de la Méditerranée, et même pour les peuples plus éloignés à vocation maritime et commerciale. Aussi l’affrontement rude et sanglant qui aboutira à la libération de l’Île ne fait que s’inscrire dans une ligne historique aux multiples conclusions. C’est dans ce contexte géographique et historique très large, dont les composantes politiques, économiques et stratégiques sont toujours présentes, que se situe la libération de la Corse de 1943. L’Île de beauté s’est libérée elle-même par un sursaut unanime de sa population, et il était intéressant de rechercher les raisons profondes de ce phénomène de rejet orageux contre l’envahisseur. Après avoir défini l’enjeu que représentait la Corse et l’avoir replacé dans son contexte extérieur, l’auteur retrace la genèse de la résistance avant et après l’occupation italienne. Il expose ensuite la renaissance de l’art militaire qu’a provoquée l’opération Vésuve grâce à la pratique du style indirect par les Patriotes et le Bataillon de choc agissant d’une façon complémentaire avec les troupes conventionnelles chargées du coup de force sur Bastia, exemple type d’opération de style direct. Les problèmes politiques, économiques, sociaux et militaires que posait la Corse libérée ont également été esquissés.