La province la plus lourdement frappée, presque toutes ses villes détruites, 385 000 immeubles ravagés, 421 000 hectares transformés en champs de mines, tous ses ouvrages d’art à reconstruire, tous ses ports anéantis, 100 000 hommes requis par l’armée allemande, 42 000 travailleurs transférés en Allemagne, 1 500 déportés morts dans les camps de concentration, plusieurs milliers de fusillés. Une densité de troupes d’occupation nullement atteinte ailleurs, multipliant les vexations, les prélèvements et les pillages et malgré cela une trame serrée de réseaux de résistance renseignant les alliés, sabotant la machine de guerre adverse. L’auteur qui a été un des chefs de la lutte clandestine, narre les principaux épisodes de cette insurrection contre laquelle se liguent la gestapo et les militants des partis collaborationnistes. Malgré la pénurie d’armes, les trahisons et le manque de cadres expérimentés, les Forces Françaises de l’Intérieur des cinq départements normands en retardant de plusieurs jours la venue des renforts allemands, assurèrent le succès du débarquement sur les côtes du Calvados et de la Manche et fournirent par la suite aux armées alliées une aide non négligeable.