28 août 1944. Bordeaux enthousiaste accueille les hommes du Maquis. Quatre ans plus tôt, la misère et l’angoisse s’étaient abattues sur la ville avec la Wehrmacht et son appareil policier, tandis que les mouvements et les partis politiques, fidèles inconditionnels du Maréchal Pétain ou fanatiques de la collaboration, avaient préparé l’humiliation de la France. Dans l’ombre, la Résistance tisse patiemment ses réseaux, déjoue les pièges de la Gestapo mais succombe aussi, victime des rivalités et des trahisons. Pourtant la ténacité va triompher : la Résistance renaît quand déjà se lève la victoire et que les Alliés touchent au continent. Sabotages et actions de guérilla s’opposent aux mouvements de la Wehrmacht qui multiplie les représailles. De sévères affrontements précèdent la libération des villes ou l’occupant s’attarde ; celle de Bordeaux, objet de difficiles transactions, ne requiert pas de glorieux combats. Tandis que les maquisards verrouillent les ports de l’Atlantique, du sein de la Résistance vont surgir les hommes capables de maintenir dans une ville bouleversée le ravitaillement d’une population affamée, de restaurer l’économie ruinée, de modérer les ressentiments, de légaliser la répression, d’éviter l’anarchie.