Pas de veine, la section Ronceret : une attaque du Viêt-minh la déloge de son poste au bord du Fleuve Rouge ; un autre assaut la chasse du poste où elle s’est réfugiée ; et une nouvelle action de cet infatigable adversaire l’isole en pleine jungle sans possibilité, cette fois, de repli rapproché. A ce stade, la section Ronceret n’est plus que la moitié environ de ce qu’elle était. Ultime espoir pour ces rescapés : gagner Na San, en pays thaï noir, la forteresse aéroterrestre réputée imprenable. Na San c’est la sécurité, tout le monde l’a dit et le répète. C’est aussi, pour y parvenir, plus de cent kilomètres de jungle et de traquenards ; les pièges à tigres ; les noix de coco à fléchettes ; et les Viets. De moins en moins de veine, les traqués de la demi-section Ronceret, car lorsqu’ils arrivent enfin devant ce qu’ils imaginaient comme un paradis, c’est pour s’apercevoir que les unités d’élite du Viêt-minh encerclent la fameuse base, et qu’une formidable bataille semble bien partie pour durer. Alors ?