Une fille violée, traquée dans la jungle de Malaisie et pourchassée par tout un village qui veut la pendre parce qu’elle a eu le tort de vouloir se venger ! Quel rapport, diable, pourrait-il exister entre elle et une liasse épaisse de documents économiques et stratégiques que la France vient de signer ? Aucun, si l’avion qui transporte un homme détenteur d’une copie de ces accords ne s’écrasait dans les montagnes, tout près. La fille qu’on va pendre est seule dans la nuit au milieu de cette horreur, du sang, des agonisants. Elle court, elle va donner l’alerte, elle est certaine qu’on lui en tiendra compte, qu’on ne la pendra pas. Le vacarme des automitrailleuses qui prennent position dans l’île n’est pas fait pour arranger les choses ; la fille pendue n’a fait peut-être que précipiter le drame et, curieusement sans doute, par-delà un putsch qui se prépare, accélérer la naissance d’un nouvel État.