En 1976, au moment de toutes les réflexions et de tous les débats sur la rénovation de l’enseignement de la langue française, il s’agit moins en linguistique de se recycler (tout le monde l’a fait peu ou prou) que de voir clair dans la masse de théories, de méthodes, de procédures, de techniques dont on ne voit pas toujours le pourquoi. Il s’agit donc d’appliquer de manière adéquate à la langue française ce qu’on sait en général et de manière abstraite. Ici le fil conducteur est la vieille idée très solide des grammairiens : la notion de fonction, car les structures - celles qui sont pertinentes - ne sont là que pour manifester des fonctions. On a donc essayé de jeter le pont nécessaire entre la grammaire traditionnelle - qui était fort loin d’être un tissu d’erreurs - et une linguistique à jour certes, mais toujours soucieuse de coller à la réalité du fonctionnement véritable de la langue.