Dans un adieu plein de nostalgie à la philosophie de l'histoire, ce livre a été écrit sous l'égide, paradoxalement conjointe, de Hegel et de Nietzsche. Fortement confirmée par l'expérience des linguistes, des ethnologues, des historiens, et par l'expérience contemporaine vécue, est apparue l'évidence d'une pluralité d'histoires humaines. Chacune de ces histoires, est l'histoire d'un ensemble de valeurs créées, d'actes et d'œuvres accomplis, observé dans la longue durée. Raymond Polin donne le nom de culture à chacun de ces ensembles historiques, avec l'intention, trop négligée jusqu'ici, de proposer une philosophie des cultures. En étudiant, de façon thématique, les origines, les devenirs des cultures, leurs rencontres, il traite des rapports des cultures avec l'ensemble, universel celui-ci, des sciences et des techniques, qu'il a dénommé, en ce sens très spécifique, civilisation. La création des cultures est la conséquence de la création des valeurs. Les conflits qui résultent de ces créations continuées sont au cœur des problèmes vitaux de notre temps, ce dont témoigne la crise actuelle de la culture occidentale. Le XXIe siècle sera le siècle de la guerre de cultures.