Un jour, quelque part, surgit une métaphore — celle du coup de foudre — pour désigner une certaine façon d'entrer en amour... En quoi celle-ci se distingue-t-elle d'autres façons de vivre l'amour naissant ? Est-elle plus belle, plus forte ou, au contraire, plus illusoire, plus éphémère ? Peut-on rechercher le coup de foudre ou s'en protéger ? Comment est-il vécu par ceux qui le connaissent et perçu par les autres ? Quelle est sa destinée ? Ces questions hantent notre imaginaire. Elles révèlent l'aspect à la fois mystérieux et ambivalent du coup de foudre : désiré, romancé, magnifié mais également redouté, violent, bouleversant. Le coup de foudre traduit-il de simples impératifs biologiques ? N'est-il qu'une image ? Ou plutôt un symbole qui dévoile la présence d'un mythe agissant, aujourd'hui, sur nos systèmes d'alliances ? C'est cette dernière option que défendent Marie-Noëlle Schurmans et Loraine Dominicé. Par l'étude approfondie des histoires individuelles qui leur ont été confiées, les auteurs mettent à jour un récit collectif. Par cette sociologie du coup de foudre amoureux, se dévoilent les liens que tisse le social entre l'union immédiate et l'union médiatisée, le désordre et l'ordre, la mort et la vie.