Vingt ans après la mort de Lacan, il est peut-être possible d'étudier avec rigueur cette oeuvre difficile qui suscite soit mépris soit vénération excessive. L'auteur analyse deux "piliers" de la théorie lacanienne : le primat du signifiant et la traduction des processus primaires en termes de métaphore et métonymie. De contradictions en faux exemples et même supercheries intellectuelles, Lacan s'enferre, selon lui, sur des concepts de linguistique mal maîtrisés ainsi qu'une lecture partiale de Freud, ce qui constitue "l'irrémédiable fourvoiement linguistique de la théorie lacanienne". A. Costes compare les options de Lacan en regard de celles de Freud, de Saussure et de Jacobson, pour "désencombrer cette oeuvre de ses erreurs célèbres". Par ce biais, de nouvelles perspectives s'ouvrent à la recherche psychanalytique, par exemple le fonctionnement du préconscient, "lieu" psychique privilégié où linguistes et psychanalystes pourraient "s'y retrouver".