Au commencement du XVIe siècle s’ouvre le pontificat de Jules II, ennemi déclaré des Borgia. Alessandro Farnese doit gagner la confiance du nouveau chef de l’Église et de son clan pour asseoir son influence au sein du Sacré Collège et pour établir durablement sa descendance au sein de la haute aristocratie romaine. Audace, prudence et loyauté. Telle sera sa profession de foi dans une Rome corrompue par le commerce des sacrements, capitale du vice dénoncée par Martin Luther. Car la Rome des Médicis est aussi sulfureuse que l’était celle des Borgia. Intrigues amoureuses, complots et compromissions achèvent de ruiner le crédit des papes. Mais pas l’amour que se vouent Alessandro et Silvia, mère de ses enfants, envers et contre tout. Propulsé dans les plus hautes sphères de l’Église, l’aîné des Farnese conseille les papes Jules II, Léon X et même Clément VII, son ancien rival. Alors que Charles Quint et François Ier se disputent l’Italie, que l’intransigeance protestante submerge les consciences et menace de faire sombrer la papauté, Alessandro a la conviction que l’humanisme peut triompher de tout, même de ses propres excès : cette certitude le mènera à devenir pape, en 1534. Avec ce nouveau tome des Trafiquants d’éternité, Amélie de Bourbon Parme poursuit le portrait éblouissant d’Alessandro Farnese au cœur d’une Renaissance italienne tourmentée par la peur du Jugement dernier mais dont va émerger notre modernité.