À propos de ce nouveau recueil et de Claude Roy poète, on ne saurait mieux faire que de citer la préface qu'Octavio Paz vient d'écrire pour À la lisière du temps et Le voyage d'automne (collection Poésie/Gallimard). Il exprime ainsi la tonalité dominante du poète pendant les dernières années : 'Claude Roy s'enfonce dans les corridors du temps. La rive d'où il contemple sa vie n'est pas la terre ferme, mais une frange de temps instable, constamment menacée par ce maintenant sans après ni avant que nous appelons la mort. Mais l'humour de Claude Roy est un pari en faveur de la vie, et ce chant d'incertitude est aussi un chant d'amour.'