François Contellec tombe par hasard sur un ancien camarade de classe, Pierre-Alain Jézéquel, dans un TGV. Les retrouvailles entre les deux hommes font ressurgir un passé fait d'amitié adolescente, de rivalités scolaire, politique, sportive et amoureuse, au sein d'un pensionnat breton marqué pour eux par la personnalité d'un jeune professeur de français, Loïc Quéméner. Nous sommes en 1959. Quéméner, qui a réussi à faire aimer la littérature aux plus obtus des cancres, est appelé en Algérie. C'est de là qu'il écrit à ses élèves pour leur rapporter la réalité de cette guerre qui ne dit pas son nom. François décide d'enquêter, des décennies plus tard, sur les circonstances du décès de Quéméner au cours d'une opération militaire. D'autant que Pierre-Alain, devenu général de l'armée française, lui confie des éléments troublants... Le disparu retrace avec finesse la période de la guerre d'Algérie vécue par des jeunes gens à la fois enthousiastes et naïfs. Jean-Pierre Le Dantec tisse délicatement le lien entre cette histoire exhumée et la France d'aujourd'hui.