Ce livre recueille plusieurs textes, qui composent, en effet, un seul poème : une longue élégie amoureuse suivie d'un grand poème inspiré à l'auteur par la mort de son ami Paul Éluard. On a joint à ces deux textes des poèmes écrits depuis Le Poète mineur (1950). Si l'auteur, ici, sait jouer, encore, avec une inimitable grâce, il semble que jamais sa voix n'ait été, plus qu'ici, grave et pleine. On pourrait dire de ce recueil tout entier ce qu'écrivait Paul Éluard à propos de l'Élégie des lieux communs qui y figure : Ce romancero sans fin de l'amour et de l'amitié, écho sensible et scintillant de la plus modeste sagesse humaine, est moderne dans la meilleure acception du mot, car son cœur bat au rythme des souffrances et de l'espoir de tous.