"J’ai forcé Rosso à se tourner vers moi, j’ai malmené les lieux, les faits, les êtres, j’ai diffamé les personnages que j’admirais, j’ai exagéré les hypothèses, pillé et douté de Vasari, son biographe, jusqu’à toucher le manteau de mon amour, vivant." Il n’est pas d’asile pour le peintre Rosso Fiorentino : rescapé du sac de Rome, exilé à la cour de Fontainebleau, confronté à la puissance de Charles Quint et rêvant de l’Orient de Soliman le Magnifique, Rosso est la proie de ses propres blessures. Les souvenirs d’amour, de misère et de mort, la quête insensée d’œuvres disparues l’exposent aux troubles qui assombrissent la fin du règne de François Ier. Son artapproche de la vérité, mais c’est la douleur qui montre ses traits. Une mystérieuse initiation amoureuse ne parviendra pas à le sauver des démons, tant réels qu’imaginaires, qui le poursuivent.