Ce recueil d'essais s'inscrit à la suite d'Approches de l'imaginaire et de Cases d'un échiquier. Le titre même d'Obliques renvoie à l'idée, chère à Roger Caillois, de "sciences diagonales". Il s'agit de compenser le découpage parfois dangereusement parcellaire des divers domaines de la recherche par des coupes transversales dans le savoir acquis. Dans ces essais fort excitants pour l'esprit, Caillois parle aussi bien de l'erreur de Lamarck qui crut un moment au transformisme des minéraux que des conceptions diverses du temps : circulaire ou rectiligne. De Phèdre et de l'Enfer. Du fantastique et du merveilleux. Et l'on suit avec curiosité sa démonstration : si c'étaient bien les chrétiens, comme les en accusait Néron, qui avaient brûlé Rome ? Obliques est précédé d'Images, images... qui comporte trois études : "De la féerie à la science-fiction", "Prestiges et problèmes du rêve", "L'agate de Pyrrhus".