L’École des femmes, qui enrichit la satire formulée dans L’École des maris un an plus tôt, est un laboratoire. Elle a donné lieu à La Critique de l’École des Femmes, mise en scène tranchante des débats que la pièce a suscités. Puis à L’Impromptu de Versailles, qui évoque ironiquement la réception de la Critique elle-même. Quatre pièces dans lesquelles Molière dénonce le ridicule de ceux qui croient à leur rôle au point de s’y tenir. À l’hypocrisie du théâtre social, il oppose le secours de la comédie. Parfois négligées, les trois pièces offertes en regard de L’École des femmes montrent pourtant un Molière qui s’engage dans la défense de sa pièce, allant jusqu’à se mettre lui-même en scène. Car c’est bien en homme de troupe que Molière perçoit les rôles que les uns sont prêts à jouer et que les autres s’apprêtent à trahir.