"Au cours de la traversée, Thomas Hudson apprit que l’enfer ne ressemble pas nécessairement à ce qu’a décrit Dante ou l’un des grands peintres de l’enfer, mais qu’il pouvait être un bateau confortable, agréable et très apprécié, vous emportant vers un pays dont vous vous êtes toujours approché avec impatience. Il avait plusieurs cercles, et ils n’étaient pas formés comme ceux du grand égotiste florentin. Il pensait que sur le bateau il pourrait parvenir à un accommodement avec la douleur, ne sachant pas encore qu’il n’y a pas d’accommodement avec la douleur." Les trois récits qui composent Îles à la dérive furent publiés à titre posthume. On y rencontre Thomas Hudson, peintre et double de l’auteur, dans une partie de pêche avec ses enfants, puis à Cuba durant la Seconde Guerre mondiale, en mer enfin chassant les sous-marins allemands. L’histoire d’un homme pour qui la vie, faite de combats, de tournées dans les bars et de souffrance, est l’envers de la création.