Cela aurait pu être un simple mariage blanc permettant à Elena de fuir la Roumanie de Ceaucescu. Mais Scott, un photographe de presse d'origine américaine, s'attache beaucoup plus que prévu à cette jeune femme secrète, et lorsqu'elle le quitte, après quelques mois de vie commune au Danemark, il est désemparé. Cette séparation brutale ne lui permet pas de comprendre ce qui s'est réellement passé depuis leur rencontre, à la faveur d'un reportage de Scott à Bucarest. Quelque temps après, alors que Scott s'apprête à rentrer aux États-Unis, le fils de sa première épouse lui apporte une lettre provenant de Roumanie et destinée à Elena. À la demande de Scott, il va partir à la recherche d'Elena et devenir, presque malgré lui, la première personne à qui elle fera le douloureux récit de sa vie… Piazza Bucarest déploie un long travelling entre Copenhague et Rome, entre le New York des Twin Towers et la Roumanie de Ceausescu. D'un personnage à l'autre, Grøndahl aborde les inquiétudes de notre époque : réflexion sur l'exil, sur les impasses de la liberté et sur la fragilité de la littérature, et livre un roman magnifique, obsédant.