Des atmosphères raréfiées et surréelles servent de cadre aux récits de Dépouillée. En suivant cette touche légère qui distingue le réalisme magique de Dario Franceschini, nous rencontrons des hommes étourdis par l’immensité de la mer, nous nous perdons dans le brouillard qui enveloppe la grande plaine, nous découvrons des souvenirs et des amours lointains, nous voyons les histoires à travers les yeux de leurs protagonistes. Sans se départir d’un fin sourire de tendresse ou d’ironie, Dario Franceschini observe le monde ordinaire d’un regard oblique, décentré. Il lui suffit de peu de mots pour suggérer beaucoup, son art est celui d’une magie sans ornements.Plusieurs récits de Dépouillée se concentrent sur les âges les plus fragiles et sans doute les plus riches de l’existence : l’enfance et la vieillesse. Peut-être, nous dit l’auteur, est-ce dans les choses les plus simples de la vie que se cache le bonheur.