Ce nouveau recueil d’Étienne Paulin surprend comme un mystère, d’abord par son titre qui laisse imaginer les joies de l’enfance et des tristesses sans commune mesure. La voix du poète, pièce après pièce, donne à voir un monde unique, drôle et énigmatique, plein de bonheur et, parfois, laissant interdit face à ce qui ne cesse de fuir entre les doigts. C’est le regard d’un enfant que le poète n’a pas oublié avoir été, qu’il est encore ; c’est son adresse à ce qu’il voudrait voir sourdre à nouveau chez ses lecteurs, des expériences, des sentiments, toute une vie intime qui n’a trop souvent plus de place dans une vie affairée. Par ce recueil, Étienne Paulin a réussi à rendre à la poésie une simplicité bénéfique ; et c’est ici qu’il réconcilie la poésie avec le chant, œuvrant dans une direction que lui-même suggère par un hommage à Philippe Soupault et par un poème dédié à James Sacré.