"On jalouse parfois le savant qui s'étonne De la diversité du monde. Pour ma part, Tantôt j'admire aussi le quark et le pulsar, Tout ce qui les relie et qui les environne, Tantôt cette splendeur me semble monotone Voire obsédante à la façon d'un cauchemar. Quel fol encombrement dans l'espace ! L'infime n'en trouve jamais trop lui-même pour maigrir, Farine de poussière impossible à pétrir, Poil à gratter la chose au fond le plus intime, Billon dilapidé très loin sous le centime Et, pour notre clin d'œil entre naître et mourir, Qu'est-ce que ce bazard astral qui, sans limite, Fait valser sur des éventaires sans tréteaux La même marchandise – ondes, gaz, rocs, métaux : Pourquoi cette débauche à tant de dynamite Vouée ? On voudrait demeurer comme un ermite À regarder deux brins d'herbe fondamentaux."