L’augmentation de la pratique des scarifications chez les adolescents, depuis une dizaine d’années, relève d’une réalité sociologique et psychopathologique. Cet ouvrage à deux voix témoigne du travail de recherche de deux psychanalystes, psychologues cliniciennes, auprès de ces adolescents rencontrés au sein de services de pédopsychiatrie.Au delà du geste de violence qui résiste à toute forme d’interprétation hâtive, que cherchent à dire ou à masquer ces formes d’attaque contre le corps ? À partir de cures d’adolescents et de traitements institutionnels, les auteurs interrogent les voies souterraines qui animent ce geste. Le recours au corps dévoile la complexité des enjeux de perte et de construction de l’identité sexuelle inhérents aux processus d’adolescence. Il en signe paradoxalement autant la force des achoppements que les potentialités trophiques.