Le 10 juin 1944, Oradour-sur-Glane, près de Limoges, est anéanti par une division SS : 643 villageois perdent la vie, les femmes et les enfants asphyxiés puis brûlés dans l’église pendant que les hommes sont assassinés dans des granges. Redonnant voix aux morts, à travers les témoignages poignants des survivants, l’historien Robert Pike s’est plongé dans les archives pour raconter leur vie avant et après la tragédie. Un travail inédit et précis où l’on croise de grandes familles solidaires, une vie villageoise animée avec ses cafés, ses épiceries, sa fanfare, son école, à peine bouleversée par l’arrivée de réfugiés espagnols et juifs ; un havre de repos pour touristes en goguette chaque fin de semaine. L’historien reconstitue minute par minute l’horrible tuerie orchestrée avec méthode et qui ne laisse aucun doute sur sa préméditation. Après coup, passé la sidération, on cherchera à trouver les coupables, à comprendre cette violence perpétrée froidement par des soldats appliqués. L’historien, avec empathie, ne pourra que constater la perpétuité du châtiment pour toutes les familles des victimes.