Caroline Poiron et Gilles Jacquier sont journalistes de guerre. Ils s’aiment. Ils viennent d’avoir des filles jumelles. Le 11 janvier 2012, ils sont à Homs, en Syrie. Ils ne se quittent pas des yeux. Un moment, Gilles s’absente. Il est tué à la dérobée. Assassiné. C’est une mort illégitime.Début d’une autre guerre, intime cette fois. Caroline sombre dans la dépression, se relève, s’occupe de ses enfants. Elle habite le quartier de la Bastille à Paris quand ont lieu les attentats contre Charlie puis le Bataclan. Les crépitements des kalaches la rattrapent sous sa fenêtre. Caroline est atteinte du syndrome post-traumatique. Elle devient alors une autre : Jeanne, le pseudonyme qu’elle utilisait comme signature pour ses photos de guerre. C’est aussi le prénom de sa grand-mère, une femme qui connut les temps noirs de l’Occupation et dansa à la Libération. Ce livre est un témoignage au souffle inouï, où le réel est transfiguré par la spiritualité, le récit du triomphe de la lumière contre le royaume des ombres.