Y a-t-il plus excentrique qu’un Anglais ? Oui, un Écossais ! Surtout quand il tombe amoureux de la France, d’Albert Camus et de Georges Marchais. Dans les années 1980, le communisme s’effondre en Europe et Gavin Bowd marche à rebours du sens de l’Histoire, court les fêtes de l’Humanité, fréquente la Sorbonne où des filles très vieille France lui assènent : "Il faut être complètement con pour être marxiste !". Comment trouver son salut quand on est tiraillé par ses démons staliniens et une fascination pour le pays des Lumières, du Romantisme ? Comment résister à la fin d’une civilisation ? S’enivrer de vin français, bien sûr, mais aussi décrypter avec humour un réel en pleine décomposition. Gavin Bowd multiplie alors les expériences limites : il se lance dans une tournée des ruines du bloc soviétique, organise dans une boîte de nuit un colloque d’une sublime dinguerie sur Guy Debord et le situationnisme. Au cours de ses pérégrinations parisiennes, il fait la connaissance de Michel Houellebecq. Il voit en lui le nouvel écrivain de l’absurde. Il devient son ami, son traducteur, son compagnon de route et de déroute. C’est le début d’un autre voyage, haut en couleurs et pour le moins rocambolesque, entre une France ébranlée par des attentats, la menace islamiste, des fantasmes de guerre civile et une Grande-Bretagne qui dit "goodbye" à l’Europe.